On entend de plus en plus parler de la permaculture, mais c’est quoi au juste ? Découvrons quels en sont les principes de base.

La permaculture en théorie

Comme son nom le laisse entendre, c’est la culture de la permanence. Il s’agit de cultiver avec la nature, en reproduisant ses mécanismes et non en s’opposant à elle. C’est à la fois simple et complexe.

Simple, car il s’agit de laisser, et même d’encourager, la nature faire ce qu’elle sait faire de mieux dans un milieu favorable : prospérer. En y incorporant des espèces, notamment végétales (fruits, légumes, plantes aromatiques et/ou médicinales) qui nous intéresse pour qu’elles s’y intègrent et s’y développent.

Complexe, de par la richesse des interactions entre les espèces aussi bien animales que végétales qui font la santé et la résilience d’un écosystème.

La permaculture en pratique

Pour vous aider à comprendre ce que signifie concrètement la permaculture et vous permettre de la mettre en pratique, voici résumé en 7 « commandements », les principes de base de la permaculture.

1 – Toujours la nature, tu imiteras

Les écosystèmes ont des centaines de millions d’années d’expérience. Ils ont évolué en fonction des changements qui leur ont été imposés par le climat et les événements géologiques (tremblement de terre, éruptions volcaniques …). Pourtant, ils existent toujours (même si les humains leur mènent la vie particulièrement dure surtout depuis un siècle et demi). Il serai présomptueux de notre part de penser qu’on a rien à apprendre du fonctionnement des écosystèmes naturels.

2 – Jamais la terre, tu ne bouleverseras

On aurai aussi pu mettre : Jamais la terre, tu ne laisseras sans couverture.

Dans la nature, la terre n’est pas régulièrement retournée ou « nettoyer » (des feuilles mortes ou des branches cassées qui sont tombées). Dans un écosystème sain, la terre reste pourtant assez meuble et aérée pour que de nouvelles plantes puissent s’y implanter, grâce aux vers, insectes, petits mammifères, micro-organismes, … qui y vivent et l’entretiennent.

Concrètement, cela signifie de ne pas retourner la terre et d’y laisser en permanence une couverture. Soit par des plantes vivantes qui tapissent le sol, soit par du paillage (aussi appelé mulch), cela permet de nourrir et de renouveler le sol et d’en conserver l’humidité.

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3 – De la biodiversité, un protecteur tu seras

En permaculture, la biodiversité est capitale. Elle est signe et garante de bonne santé de l’écosystème sur la durée. Car plus les espèces animales et végétales sont variées, moins l’une d’entre elles pourra prendre le dessus sur les autres et moins les maladies pourront se développer.

Par exemple : si une espèce d’insecte commence à se multiplier, grâce au développement d’une plante dont elle se nourrit. Dans un écosystème sain, il aura toujours au moins une espèce prédatrice qui se fera une joie de mettre fin à ses ardeurs en s’en faisant un festin. Au besoin, les prédateurs se développeront à leur tour, jusqu’à ce que ces insectes voient leur population réduite. Ensuite, les prédateurs verront également leur population réduite par manque de nourriture.

4 – Les cycles naturels, tu respecteras

En permaculture, il est important de respecter les saisons et de privilégier les espèces locales qui sont adaptées au milieu. Cela évite le développement d’espèces invasives qui n’ont aucun prédateur naturel.

5 – Davantage de biomasse tu créeras, que tu ne prélèveras

Comme en physique, en permaculture : « rien ne perd, rien ne se crée, tout se transforme. »

Il faut, au maximum, laisser ou remettre de la matière là où on en prend pour permettre au sol de conserver, voir d’augmenter sa richesse. Concrètement, quand on coupe ou que l’on arrache une plante, il faut essayer d’en laisser un maximum sur place.
Par exemple : si vous récoltez des carottes et n’en consommez pas les fanes, laissez-les sur le sol où se trouvait les carottes. Vous pouvez aussi y remettre les épluchures.

6 – Les milieux, tu multiplieras

Pour permettre à la biodiversité de se développer, les espèces animales et végétales doivent pouvoir y trouver ce dont elles ont besoin pour vivre, autrement dit le gîte et le couvert. Certaines espèces aiment le plein soleil, d’autres l’ombre, certains les milieux secs, d’autres humides, …
Pour cela, vous pouvez aménager des haies de bois mort, des murets de pierres sèches (sans mortier avec juste de la terre entre les pierres), une petite mare, …

Laissez-leur aussi des points de passage. Si votre jardin est entouré de murs, il sera inaccessible pour nombre d’espèces terrestres.

7 – Tes interventions, au minimum tu réduiras

Un jardin en permaculture, une fois en place demande moins d’entretien qu’un jardin « classique ». Si vous privilégiez des variétés robustes et perpétuelles, vous pourrez les laisser « faire leur vie ». Vous n’aurez quasiment qu’à récolter (et à tailler un peu), en en laissant suffisamment pour qu’elles se ressèment toutes seules pour l’année suivante.

Il ne vous restera plus qu’à profiter de votre jardin.